La viande : alliée… ou ton ennemi invisible ?

« Je mange 1 kg de viande rouge par jour, et je me sens beaucoup mieux. »
C’est ce que m’a montré une patiente, fascinée par une influenceuse très suivie sur TikTok.
Elle m’a demandé : « Je devrais essayer aussi, non ? »

Ma réponse a été simple …

Ce que vous ne voyez pas...

Ce n’est pas la viande rouge en elle-même qui pose problème.
Ni les œufs. Ni le foie…
Le véritable enjeu, c’est ce que votre microbiote en fait.

Chaque aliment que vous consommez interagit avec votre organisme de manière unique. Ces interactions dépendent notamment de votre microbiote intestinal, de votre foie… et de votre patrimoine génétique.

Le parcours invisible : de l’assiette au risque cardiovasculaire

Lorsque vous consommez des aliments riches en choline (œufs, foie) ou en carnitine (viande rouge), voici ce qui peut se produire :

  1. Votre microbiote transforme ces molécules en TMA (Triméthylamine)

  2. Votre foie convertit ensuite ce TMA en TMAO (Triméthylamine N-oxyde)

  3. Et c’est là que les choses peuvent se compliquer.


charlelie couput, NutritionPersonnalisée





Le TMAO : un marqueur de risque silencieux

Le TMAO, lorsqu’il est produit en excès, est associé à :

  • L’oxydation du LDL, ce que l’on appelle communément le “mauvais cholestérol”

  • L’inflammation des parois artérielles

  • La formation de plaques d’athérome

Résultat : un risque cardiovasculaire augmenté, même si votre cholestérol est dans les normes.

Mais nous ne réagissons pas tous de la même façon

Voici où la nutrition de précision prend tout son sens.

  • Certaines personnes ont un microbiote qui fabrique beaucoup de TMA.

  • D’autres possèdent des gènes comme FMO3, qui transforment plus facilement le TMA en TMAO.

  • Certains variants génétiques (comme APOE4, IL6 ou TNFα) amplifient la réponse inflammatoire.

En résumé : deux personnes mangent le même plat.
L’une digère parfaitement.
L’autre voit silencieusement son risque cardiovasculaire augmenter.

Comment savoir si le régime carné me convient Docteur ?

Voici les analyses à envisager, en fonction de votre profil :

  • Dosage sanguin du TMAO

  • Analyse du microbiote intestinal (notamment les souches productrices de TMA)

  • Étude de vos gènes FMO3, APOE, IL6, TNFα

  • Bilan inflammatoire silencieux : CRP ultra-sensible, LDL oxydé, ApoB…

Ce que l’on ne vous dit pas sur les réseaux sociaux

Ce n’est pas uniquement ce que vous mangez qui compte.
C’est ce que votre corps en fait.

La viande n’est pas “mauvaise” en soi.
Mais elle ne convient pas à tout le monde, surtout en grande quantité et sans connaissance de son terrain biologique.

Vous souhaitez aller plus loin ?

Testez votre microbiote
Explorez votre génétique
Analysez vos marqueurs d’inflammation

Faites parler votre biologie.
Pas les tendances alimentaires.

Précédent
Précédent

DIM et Santé du Foie : Le Pouvoir Caché des Légumes Crucifères

Suivant
Suivant

Vitamine D : Pourquoi une supplémentation quotidienne est plus efficace qu’une dose mensuelle ?